Marie-Pierre Moscou, Russie

Tout était très bien depuis le début, mais honnêtement, tout n’est devenu « super » qu’au bout de deux mois, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Peut-être est-ce la fin de la période d’adaptation ; peut-être suis-je pleinement heureuse aujourd’hui parce que tout est blanc ; ou peut-être est-ce grâce à la première lettre de papa… Maintenant je me sens vraiment appartenir à la famille et j’ai tissé ici de véritables amitiés. Mon bonheur s’explique peut-être aussi ainsi.
C’et vrai, beaucoup de choses m’étonnent encore et me surprendront toujours : le fait qu’il faille acheter ses sacs en plastique, que les toilettes de l’école n’aient pas de portes, que l’on déjeune à 16h00 ou encore qu’il faille attendre toujours et si longtemps.
Les Russes sont beaux. Ils respirent la beauté, la bonté, la sérénité. Ce sont des gens fiers de leur pays, de leur ville, de leur hiver. Ils ne se préoccupent pas du « qu’en dira-t-on ? ». Oui, j’aime ces gens si différents mais tellement identiques, j’aime Moscou, j’aime la Russie. J’aime la neige et le pain noir, le thé que l’on boit à longueur de journée. J’aime leur vie humble, calme, même si pour certains elle est bien difficile. J’aime ma famille. En fait je crois que je suis amoureuse de la Russie.
Mais surtout je t’adore maman.

MARIE-PIERRE
Moscou, Russie – Décembre 95