Marylin, Francaise, Alberta, Canada

Question sentiment, le plus pénible, c’est de penser que j’ai un frère, qu’il a déjà trois mois et que je ne le connais pas. Quand j’y pense, j’ai vraiment les larmes aux yeux. Mais je me console en pensant qu’il sera bientôt à moi.
Le reste n’est pas grave. Le fait que je ne sorte pas aussi souvent qu’en France ne rend que plus appréciables mes moments de détente. Les trois ou quatre moments de « baston » (par minute de jeux) sur la glace ne rendent que plus attrayante l’ambiance des matchs de Hockey. Etc, etc…
Sinon, c’est une année incroyable. Je pratique le rodéo. C’est super mais c’est long à apprendre… A l’école, pour me récompenser de mon enthousiasme, le directeur m’a offert une poupée devant tout le monde… En cours de « Drama », je me suis surprise à diriger les scènes, moi la « French » qui a toujours un train de retard.
Il faut dire qu’ici les gens sont plutôt timides
et que je passe un peu pour une grande exubérante. Les publicités et les « French kisses » assurent à nous autres Français une drôle de réputation. La mentalité très conservatrice du pays fait le reste. Je pense notamment à l’homosexualité, la mode, etc…. (à l’école par exemple il faut obligatoirement danser avec un garçon.
Mais, petit à petit, on s’habitue !).
A part ça, je me surprends moi-même. Je fais des découvertes. Je ne merendais pas compte que j’aimais ma famille. Quant à ma famille canadienne, je l’aime beaucoup, malgré le caractère des enfants. Au milieu des trois bambins, je survis mais je souris.

MARYLIN – FRANCAISE – ALBERTA – CANADA.