Je n’ai pas pleuré quand Antoine est parti, il y a presque dix mois… déjà. Mais je pleure en lisant Trois Quatorze. Allez comprendre ! Je crois que tous ces témoignages m’émeuvent beaucoup. Je vous explique : Antoine est en Californie, après avoir passé un mois au Texas. Il a eu trois familles d’accueil, mais c’était prévu, alors pas de problème. Et à chaque fois, il a été reçu merveilleusement bien. Il profite pleinement de son séjour, et les nouvelles que je reçois, tant de sa part que de celle de ses différents pères et mères d’accueil, montrent qu’il est heureux. Heu-reux ! Pour ne pas perdre la main, j’ai avec moi Selly, une jeune Canadienne. Je souhaite à tout le monde une fille comme la mienne. Gentille, bavarde — dans le bon sens du terme — et qui, pour mon plus grand plaisir, s’est approprié la maison. Elle goûte à tout, parle de tout, réfléchit, questionne. Elle s’intéresse à tout. Son vocabulaire est précis, recherché, son orthographe impeccable. Elle a eu deux fois les félicitations pour ses bulletins trimestriels. Je suis fière d’elle, parce que c’est ma fille. Quelle année n’est-ce pas ? Inoubliable. Vous ne comprenez toujours pas pourquoi je pleure ? Moi non plus !
Mère d’Antoine, Un an à Castro Valley, California, USA