En avril, 31 jeunes étrangers de 7 nationalités différentes, tous scolarisés en France avec PIE, sont partis passer une semaine de vacances sur la Riviera. Récits de leur petit séjour en texte et en images !
Vidéo réalisée par Montse, participante au stage PIE
Cap-d’Ail, PIE a encore frappé, par Manon
Le 28 avril, la cavalerie est arrivée. Nous avons « cueilli » nos 31 jeunes étrangers à la gare d’Avignon. Un joyeux mélange international : ils sont originaires de 7 pays différents, ils viennent de Nantes, de Paris, d’Amiens, de Grenoble et d’ailleurs, ils ont de 15 à 19 ans et débarquent sur la Côte d’Azur, sans se douter que quelques jours plus tard, en repartant, ils vont verser des larmes.
Sur un rythme effréné, ils ont parcouru le Sud, de Cannes à Monaco, en passant par Nice et Grasse, ils ont visité, marché, mangé. De 8h du matin, jusque tard le soir, ils ont vécu, ri, et développé de fortes amitiés, sous l’œil amusé, et peut être un peu jaloux, de leurs accompagnatrices. Nous avons été témoins, et un peu actrices je l’espère, de la création de souvenirs puissants, de la naissance de promesses de voyages, du développement de liens uniques. Encore, et pour toujours, marquées par notre propre expérience d’anciennes participantes de l’association, nous avons ressenti de nouveau ce que j’aime appeler : l’impact PIE. Cette trace déposée directement sur nos cœurs, faits de moments uniques et inoubliables, créatrice de souvenirs et d’amitiés ineffaçables.
« Je viendrais te voir à Taiwan » ; « Si tu passes par le Mexique, dis le moi » ; « Tu me visiteras au Japon » : ce samedi 4 mai, de retour sur les quais de la Gare d’Avignon, nos 31 jeunes se disaient “au revoir”, après ces 7 petits jours, ancrés dans 10 petits mois, les yeux pleins de larmes, l’esprit plein d’espoir de retrouvailles.
Des rêves de voyages plein les yeux, le globe au fond de leurs poches, ils sont remontés dans le train, vivre leur dernier mois en France. Bientôt et de nouveau, ils repartiront vers leur “chez eux”, vers leur avenir, marqué à jamais par leurs souvenirs. PIE a encore frappé : des vies continuent d’être changées… et les jeunes continuent d’en remercier l’association.
Cap-d’Ail, un joyeux mélange, par Meltem
Ils sont étonnants nos jeunes étrangers, difficile de croire qu’il y a à peine un an, ils ne parlaient presque pas le français. Leurs formules ne sont pas toujours parfaites grammaticalement, mais on les comprend directement par le cœur. Leur accent apporte une teinte colorée aux discussions. Les passants se retournent à leur passage, étonnés par ce joyeux mélange, mais également touchés devant tant de sourires et de bonheur. Ils s’échangent les mots de leur langue natale, des histoires de culture et de famille : ils font de « la différence » le meilleur des prétextes pour se rapprocher. Ils peuvent désormais tous échanger en français, mais la langue n’est pas leur seul nouvel outil de communication ! Ils ont désormais acquis une maturité merveilleuse et attrapé le virus du voyage (lequel est bien heureusement incurable).
Donnons-leur la parole :
“Il ne faut pas être triste parce que c’est fini, mais heureux parce que ça s’est passé.”
Arachapon, 15 ans, Thaïlande : « Quand j’ai décidé de venir à ce voyage j’ai pensé encore et encore parce que c’était cher, mais mes parents m’ont toujours dit que si tu as beaucoup d’argent mais que tu restes toujours en zone sûre, tu ne recevras jamais de leçons de ta vie. Parce que l’argent ne peut pas acheter l’expérience, donc j’étais déjà sûre de ne pas regretter ma décision. Pendant ces sept jours avec tout le monde, c’était la première fois que je voulais autant arrêter le temps pour rester plus. Cette semaine est un moment de ma vie que je n’oublierai jamais. L’expérience inestimable que j’ai reçue là-bas sera avec moi pour toujours ! »
Poon, 16 ans, Thaïlandaise : « J’étais très contente, là-bas. Tout le temps. J’adore ! »
Aslan, 19 ans, Taïwan : “Nous nous sommes rencontrés en septembre, donc cette semaine était significative pour nous. Depuis octobre nous avons prévu tout ce que nous voulions faire. Et c’était une semaine exceptionnelle. Mais ce qui m’a le plus touché, c’est lorsque nous avons finalement dû dire au revoir. Au fond de nos cœurs, nous savons que nous ne nous reverrons probablement plus jamais. En tant que membre du groupe le plus âgé je sais que beaucoup de personnes errent encore sur leurs chemins futurs. Ils ont peur de ce qu’ils vont rencontrer lorsqu’ils rentreront dans leur pays. Cette semaine de réunion m’a vraiment donné l’occasion de leur parler de leurs projets futurs. Et je suis content d’avoir aidé quelques-uns d’entre eux.”
Valérie, 16 ans, Allemagne : “Je suis allée sur la Côte d’Azur sans savoir ce qui m’attendait. Et je n’ai jamais vécu de moment comme ceci. En fait je suis repartie en ayant trouvé les meilleurs copains. Même si je les connais seulement depuis cette semaine là, j’ai l’impression que ça fait des mois, où même des années que je les connais. Je ne vais jamais réussir à vous raconter toutes les histoires qui se sont passées là-bas, ni comment cette semaine m’a changée, mais je peux dire que j’ai pris la meilleure décision en y allant. Ma journée préférée : sans doute le vendredi. Nous avons visité Antibes et j’ai bien profité de cette dernière journée. Le mieux c’était la plage. On a joué au volley et on s’est baigné. Je pense que nous avons tous oublié le temps grâce à ça. Je ne vais jamais oublier ce voyage. Tous me manquent déjà.”
Javier, 16 ans, Mexique : “Alors c’est fini. Le voyage à Cap D’ail nous a donné plus qu’une expérience inoubliable. Je dois vous avouer que comme je suis le troisième de ma famille à venir en France avec PIE, je sais un peu ce qu’était le séjour à Cap d’Ail. Mon frère et ma sœur m’avaient tous les deux raconté des merveilles sur ce voyage alors mes attentes étaient élevées…jamais je n’aurais pensé que mon expérience pourrait être encore mieux. C’était sans doute une des meilleures semaines de toute la vie. On a partagé des moments que je suis sûr de ne jamais oublier. Mon seul regret est que ça n’ait pas duré plus longtemps. Il ne faut pas être triste parce que c’est fini, mais heureux parce que ça s’est passé.”
Images : Camille Olive
Merci à Arachapon, Aslan, Valérie, Poon et Javier pour leur bonne volonté et leur justesse
Cap d’Ail, PIE has done it again! by Manon
On the 28th April, the cavalry arrived. A diverse group that, from seven countries and arriving from their homes across France, landed on the Cote d’Azur without any idea that a mere few days later they would leave without a dry eye to be seen.
“I’m coming to see you in Taiwan”, “If you come to Mexico, let me know”, “Come and visit me in Japan!” PIE has done it again: Lives continue to be changed… and our exchange students continue to thank our association.
Cap d’Ail, what a wonderfully diverse group! by Meltem
Our foreign exchange students are fantastic; it’s hard to believe that only a year ago they barely spoke any French. Each of them has gained incredible maturity and caught the travel bug (which, thankfully, is incurable).
Arachapon, 15, Thailand: When I decided to come to France, I couldn’t stop thinking about how expensive it was, but my parents have always told me that if you have lots of money and always stay comfortable, you will never learn anything important in your life, because money can’t buy experience. Because of this, I was already sure that I wouldn’t regret my decision to come. In these seven days with everyone, it was the first time that I wanted to stop time, from passing, so that I could stay there for longer. This week of my life is one that I will never forget. The immeasurable experience that I gained here will stay with me forever.
Poon, 16, Thailand: I was very happy there. All the time. I loved it!
Aslan, 19, Taiwan: We first met in September, so this week was important for us. Since October we have planned everything that we wanted to do. And it was a wonderful experience. But what touched me the most was the moment when we all had to say goodbye. We are acutely aware that we will probably never see each other again. Being an older member of the group, however, I know that many of the others might still feel lost on their future paths. They are scared of what they might encounter when they return to their home countries. This week has really given me the chance to talk to them about their plans for the future. And I am happy to have helped some of them.
Valerie, 16, Germany: I went to the Cote D’Azur without knowing what was waiting for me. And I have never lived a time like this. In fact, I left having found my best friends. Even if I have only known them for a week, it feels like I have known them for months, or even years. I will never be able to put everything that happened there into words, nor how the week changed me, but what I can say is that I made the right decision to go. We visited Antibes and I really made the most of this last day. The best bit was the beach. We played volleyball and went swimming. I think that we all lost track of time, thanks to this. I will never forget this Holiday. I miss everyone already.
Javier, 16, Mexico: So, it’s over. I admit that, as I was the third member of my family to come to France with PIE, I already knew a bit about the trip to Cap d’Ail. My brother and my sister had both told me amazing stories about this week, so my expectations were high… but I never expected that this experience would be so good. It was without a doubt one of the best weeks of my entire life. We shared moments I will definitely never forget. My only regret is that it wasn’t longer. The trip to Cap d’Ail gave us more than an unforgettable experience; it gave us a second family. We shouldn’t be sad because it’s over, but happy that it happened.