On verra

Je me suis retrouvée dans une ville de 6000 habitants. Quand j’ai appris ça, j’ai fait rire tout le monde en France : « Tu n’auras rien à faire, ce sera mort. » Je disais : « On verra. » Mais, en fait, il y a bien plus de choses ici que dans ma ville française (qui compte pourtant 25000 habitants). Il y a des centres commerciaux, des restos, des petits magasins, un ciné. On ne manque de rien. Question copains, avec Frenzie (l’autre « exchange student ») on est sur la bonne voie. On essaie de sympathiser avec tout le monde, sans préjugés. Parfois c’est difficile. Mais, déjà, au niveau de la langue, ça vient. Pour le reste, on verra. Au début, on avait tendance à se retrouver entre étrangers (moi, une Allemande, une Brésilienne et une Uzbekistanaise) mais on s’est vite rendus compte que ça nous coupait des Américains. Maintenant ça va mieux. On a rectifié le tir. En France, ma famille reçoit une Thaïlandaise. Les premiers jours, c’était un peu la panique. J’ai envoyé pas mal d’e-mails pour les conseiller. Mon expérience les a aidés à comprendre la situation et les sentiments de Chanetta. J’espère que ça se passera comme il faut. On verra bien. De toute façon, ici, j’ai compris que prévoir c’était quasi impossible.

Hélène, Ruidoso, Nouveau Mexique