Il me reste exactement 3 mois… une poussière. Jusqu’à présent quand on me demandait : « Are you homesick ? » la réponse était presque toujours négative. Mais aujourd’hui , j’en ai marre, et même si demain, ça ira mieux, I’m sick of it at all. » Marre de la neige, quasi éternelle, de la superficialité des relations entre amis ; de l’école trop stricte, de ces p… de bus jaunes remplis de gamins criards et stupides, du manque d’humilité des gens de mon âge. Et puis, Bemidji, Minnesota, ça devient mortellement dépressif une fois que l’enthousiasme des premières découvertes s’est estompé. Sans doute l’effet de la routine. Pas une seule des généralités lues et entendues avant de partir ne s’est appliquée à mon expérience. Mais j’ai tout de même dû et su m’adapter. Le seul conseil que je me permettrais de donner aux futurs participants serait de s’attendre à tout. Qu’ils se disent aussi que si c’est dur, ce n’est pas aussi dur que ça et que de toute façon, c’est bénéfique. Quand je pense à ma vie en France, je la sens irréelle et lointaine, comme si j’étais passé d’une dimension à une autre. J’ai beaucoup appris et pas que sur moi, et tout cela en vaut la peine. Si c’était à refaire ? Oui je le referais, mais pas avec le même genre d’organisation car les règles ont restreint mon expérience. Et cependant ce n’était pas un mauvais choix, car je suis tombé sur la meilleure famille de toute la promotion ! Et quelque part, une telle famille vaut bien de supporter toutes les règles auxquelles, je le répète, j’ai dû me plier.
Hugo, Bemidji, Minnesota
Une année scolaire aux USA