Partir une année, Mode d’emploi

J’avais une envie folle de partir. Depuis déjà longtemps. Apprendre une langue, découvrir. le monde’ Tout plein de choses. A l’époque, j’en avais parlé à mes parents. Ils m’avaient dit d’attendre d’avoir mon bac. J’ai attendu trois ans. Et dès mon début d’année de terminale, sans en parler à personne, j’ai commencé à chercher sur internet. J’ai reçu toutes les brochures de tous les organismes. J’ai comparé ; j’ai trouvé que la plus intéressante était PIE. Alors j’en ai parlé à ma mère. Elle m’a dit OK, mais tu t’occupes de tout. Pas de problème. J’ai envoyé le coupon-réponse. J’ai reçu tout un paquet à compléter. J’ai complété, puis retourné. Après c’était le dossier, l’interview, etc’ Au mois de mars, j’ai reçu un coup de téléphone de Dominique, mon délégué. Il me demandait si j’acceptais d’être placé chez un homme seul. J’ai bien réfléchi, et j’ai dit « oui ». Je partirai donc du côté de Philadelphie.
La fin de l’année scolaire est venue vite. Le bac, les vacances. J’ai passé mon meilleur été.
Le jour des adieux est arrivé vite, sans que je le vois venir. J’ai pris le train direction Paris, seul. Là je me suis demandé si j’avais fait le bon choix. Que vais-je trouver là-bas ? C’était la question récurrente. Il fallait passer par le stage. Le stage ! Je me disais que ça allait être long et chiant’ Et bien, ce fut génial et beaucoup trop court. J’ai rencontré des anciens avec qui je pouvais discuter de mes craintes, de mes attentes. On s’est marré, on n’a pas dormi. Le jour J est arrivé : 8 heures d’avion, puis encore 4 heures, arrivée à minuit heure locale, 72 heures sans dormir ! Et tout à coup tout ce que j’avais imaginé, je l’avais devant moi’
Cinq mois sont passés. Entre le football américain, le soccer, le premier jour de classe, les premières semaines où je ne comprenais rien, entre les « honors » à l’école, mes performances scolaires et sportives, mes efforts et ma persévérance’ tout est passé très vite. Même si parfois je me sens un peu loin de ma famille et de mes amis, je suis super content d’être ici. Je suis entouré de personnes géniales, à commencer par mon père d’accueil.

Nicolas, Philadelphie, Pennsylvanie / Une année scolaire aux USA