Premiers jours…
Je me suis retrouvé au lycée. J’avais rendez-vous avec le proviseur, mon délégué et ma famille. On a parlé un peu (enfin je le dis vite, car ce n’est pas vraiment anglais que j’ai parlé, mais plutôt une nouvelle langue : celle du sourire et des hochements de tête). L’entrevue finie, j’ai visité les locaux et, à ma grande surprise, je me suis retrouvé dans une classe de filles (« Oh super ! », me suis-je dit !). Elles avaient toutes un bambin sur les bras. Il s’agissait, en fait, d’une classe de filles qui avaient accouché et qui apprenaient à s’occuper de leur mômes. Je suis tombé sur les fesses ! Toutes ces filles de 15 à 18 ans qui promenaient tranquillement leur « babe » dans le couloir, c’était vraiment excellent !
Un mois plus tard…
Je commence à rouler à une bonne vitesse sur l’autoroute de l’anglais. J’ai passé le péage, mais qu’est-ce qu’il est cher : 10 mois de patience et de prise de tête (c’est le tarif moyen pour les voyageurs transatlantiques…).
La bouffe est vraiment dégueulasse. Tu parles d’une civilisation… L’autre jour, j’ai joué au base-ball avec la famille. J’étais batteur. Mais je me demande encore batteur de quoi, tellement j’ai pas attrapé une balle…
Pascal, Winnipeg, Manitoba
Un an au Canada
en 97-98