Que dire de cette première tentative d’accueil ? Qu’elle nous a paru à la fois trop longue, comptetenu de l’inadaptation réciproque, et trop courte, ce départ inadapté étant vécu comme un échec. Qu’en était-il de notre capacité d’ouverture ? Nous nous sommes souvent demandé ce qu’il fallait accepter de changer dans notre mode de vie, nous avons douté de nos règles internes (implicites ou explicites). Après le départ de notre hôte, nous avons découvert la brochure de recommandations que l’association lui avait remise à son arrivée à Paris. Nous étions 100 % en phase avec le discours de PIE, mais il n’avait apparemment eu aucun effet. L’avait-elle lue ? Pouvait-elle l’entendre ? Avait-t-elle même réalisé que les autres existaient ? C’est dur à dire, mais nous avons rarement rencontré une personne aussi centrée sur elle-même. Elle n’est jamais allée vers qui que ce soit, aussi bien à la maison qu’à l’extérieur. Elle appréciait que les autres viennent vers elle mais ne semblait s’intéresser à personne. En quatre mois aucune copine, aucun copain, et au final, aucune nouvelle ! Et malgré tout, nous souhaitons recommencer l’expérience.
Famille Giard / Famille d’accueil