Pour moi, le changement a été total. Mais je crois que plus le dépaysement est grand, plus on apprend et plus on mûrit. Je réalise que, quelles que soient nos origines et nos différences, au fond, nous nous ressemblons tous un peu : mêmes rêves, espérances qui se confondent. Cette expérience nous relie aux autres et nous aide à comprendre que nous construisons notre présent par nos actes et nos relations. J’ai l’impression de m’être extirpée de la « masse », une masse qui m’étouffait ; je me sens spéciale, plus que jamais convaincue que tout est possible. Et la pensée qu’il y aura désormais quelqu’un ailleurs – là-bas – me rend plus sûre et plus heureuse.
Marine / Une année scolaire aux USA en 98.