Il y a à peine huit mois, je me baladais sur le site de PIE en me disant : « Ce truc là — partir un an — je dois le faire. » Après, j’ai commencé à me poser des questions : « Est-ce vraiment raisonnable ? Un an c’est long ! Ta famille ne va pas te manquer ? Si loin, toute seule à ton âge ? Et ton niveau d’anglais, tu y penses ?… » Je ne faisais que reprendre les questions que tout le monde autour de moi se posait. Et me voilà, huit mois après, à Salem-Oregon. Et je peux affirmer qu’en partant j’ai pris une bien belle initiative : la plus belle de ma vie. Non, je ne suis pas toute seule : j’ai toute l’association derrière moi : ma famille française et ma nouvelle famille, et mes amis ! Non, ce n’est pas trop long : il faut bien sûr quelques semaines pour s’adapter, mais dès qu’on est lancé, croyez-moi, on ne voit plus le temps passer. Oui, c’est vrai, je n’avais pas un bon niveau d’anglais avant de partir : mais j’ai été patiente, et grâce à mon envie d’apprendre, tout s’est vite amélioré. Alors, oui, c’était tout ce qu’il y a de plus raisonnable que de s’en aller une année scolaire à l’étranger. Il y a tellement de choses à découvrir et à apprendre. J’ai en déjà testé pas mal : rafting, bal, week-end dans une réserve indienne, premier match de football américain, toucher l’océan Pacifique, essayer plein de fastfoods différents, m’inscrire dans un « Fitness club », aller à un « Baby shower »… Il m’a fallu une semaine pour comprendre comment ouvrir mon casier, quelques jours pour réaliser que j’avais à peine cinq secondes pour traverser au passage clouté, trois semaines pour ne plus utiliser de plan pour m’orienter dans le lycée… mais seulement 24 heures pour comprendre que j’allais passer une super année.
Anais, Salem, Oregon, un an aux USA