UNE AUTRE FORME DE « HOMESICKNESS »
Julie, une année au Japon en 2011
En ce mois de mars, neuf mois (et neuf jours!) après avoir quitté le Japon, j’y ai remis les pieds pour un séjour d’une semaine entre amis, et l’envie me prend soudain de témoigner de mon expérience passée.
J’aurais aimé parler du dépaysement à mon arrivée, de mon adaptation dans un pays si différent ou encore des difficultés du retour, mais finalement, c’est un sujet que je n’ai pas beaucoup vu exploité dans le journal que je vais aborder ici.
Cette fois-ci, personne ne m’a accompagnée à l’aéroport : j’ai pris l’avion à Paris la gorge nouée, stressée en pensant à mon japonais rouillé et au fait que je connaissais si mal Tokyo. Cette inquiétude m’a frappée la veille de mon départ et ne m’a que vaguement quittée qu’à mon arrivée. Pourtant, une fois que j’ai atterri, j’ai retrouvé le pays qui m’avait chaleureusement accueillie l’année précédente et j’ai pu vider mon esprit, souffler un coup, et sourire. Sourire jusqu’aux oreille. J’avais l’impression de rentrer à la maison.
J’ai rêvé de ce retour au pays du soleil levant pendant les 9 mois qui m’avaient séparée du Japon. J’ai eu beaucoup de mal à me faire à mon retour en France et encore aujourd’hui, il m’arrive d’agir comme je l’aurais fait là-bas. Ce message s’adresse à tous ceux qui ont la même étrange forme de «homesickness» que moi, celle qui vous frappe quand avez quitté un pays qui est devenu «home». Sachez que votre pays d’accueil vous attendra toujours les bras ouverts.