Une année à l’étranger. D’abord il y a le rêve, et puis le moment arrive où l’on doit se frotter à la réalité. Il faut du courage pour se plonger dans cette année, dans cette nouvelle vie, dans ce mélange de joies intenses et de tristesses. D’abord on apprend sur le pays, on apprend beaucoup, et puis, doucement, on comprend qu’on en apprend plus encore sur soi. Être tolérant, responsable, débrouillard, savoir se plier aux exigences d’une nouvelle famille… Chaque expérience est unique, chacune contient ses rencontres, ses moments d’exception (je pense à cette journée passée à faire du patin à glace sur le canal d’Ottawa, et à ce journaliste qui me projeta en première page du Ottawa Sun). L’année démarre tranquillement — il y a
ce fameux temps d’adaptation— et puis les mois filent à une vitesse vertigineuse. Bientôt, c’est le moment de dire « Adieu ». Certains vous diront qu’il est difficile de reprendre ses études en rentrant d’un tel voyage. Ce ne fut pas mon cas, bien au contraire. Là- bas, j’ai acquis assez de maturité pour savoir, à mon retour, sacrifier deux année de ma vie à franchir l’obstacle de ma première année de médecine. Au final, tout cela a porté ses fruits. Cette année ne vous pénalisera jamais. Au contraire, elle vous aidera. Elle vous apportera beaucoup au niveau de la langue, mais, au- delà, elle vous aidera bien plus, car vous disposerez d’une sacrée dose de maturité… celle que vous aurez ingurgitée durant cette belle aventure.
Nicolas, Un an au Canada en 2004