Vannesay, Mossingen, Une Année en Allemagne

30 août – Le choc culturel je l’ai vraiment reçu en pleine face. Tout a commencé à l’aéroport. J’avais en mémoire la photo de ma famille d’accueil, agréable et souriante et quand je les ai vus ils ne m’ont pas décroché un sourire. C’était le début du choc. Un choc qui m’a littéralement « bouffé » pendant une semaine. Le soir même à table toute la famille rotait… C’était l’horreur. Et, comme on ne se connaissait pas, la conversation tournait autour de : « Bonjour », « s’il vous plaît », « de rien », et quelques variantes du genre : « Ah, c’est bien ». Alors je me suis dit : « Vanasay, tu es parti, tu assumes. Montre leur ta vraie personnalité, sois ce que tu es et alors, si ça ne va pas, on verra bien. Et depuis tout va bien, on va ensemble au ciné, le soir on joue, on se raconte des histoires avant d’aller se coucher (c’est très efficace pour la langue) et surtout
: on fait de la musique de chambre en famille. Maintenant j’ai vraiment trouvé ma place et je me suis découvert un caractère que je ne me connaissais pas. Enfin tout est vraiment formidable… Sauf le soir à table !
23 septembre – J’ai commencé l’école depuis deux semaines. C’est extra. Maintenant je comprends assez bien et je parle plus vite. Par contre, j’ai toujours un terrible accent. Hier j’ai lu un texte à l’école, à haute voix : c’était le fiasco intégral. Heureusement les copains étaient super sympas et ils m’ont aidé. La langue, c’est quand même dur. Je commence même à avoir des difficultés en français. Au fait, je ne sais plus s’il y a un « s » au futur de l’indicatif, première personne du singulier ! Autrement dit : pardonnez-moi pour l’orthographe.

VANNESAY – MOSSINGEN –
Une année en Allemagne avec PIE -Sept 95