Au départ, je voulais écrire quelque chose de structuré, et puis j’ai finalement choisi de vous dire ce qui me passait par la tête.
Tiens, première anecdote, mon école s’appelle « Whitewater penguins ». Notre mascotte, comme vous pouvez l’imaginer, est un pingouin, un pingouin jaune* qui plus est ! Quand, le premier jour, je suis arrivée dans ma « high school » et que j’ai vu, écrit un peu partout : « Attention, penguins » j’ai cru rêver. J’ai bien ri aussi. Avouons que c’est peu commun !
Je vis dans un coin perdu du bout du Montana. Dans mon lycée, il n’y a que 25 élèves ; dans le couloir (car il n’y a qu’un couloir) je croise des cow-boys (oui, oui des vrais) et je commence à m’y habituer. Je dis mon lycée, mais cette école rassemble tous les élèves, depuis la maternelle jusqu’à la dernière année de « high school » ; tout le monde se connaît. En arrivant j’ai eu l’impression de découvrir une grande famille ‘ une grande famille un peu déjantée il est vrai ‘ Tout ce monde m’a accueillie à bras-ouverts. Magnifique.
Je me faisais une idée un peu stéréotypée du prof américain : j’imaginais un gars cool et décontracté, mais tous mes profs ne ressemblent pas à cet archétype. Croyez-moi, question sévérité et notation, ma prof de « US Government » est pire qu’un prof français. Mais c’est supportable.
Question activités, la musique tient une grande part dans mon emploi du temps : « band », chorale, cours de guitare. En novembre je vais rejoindre l’équipe de basket. Ça promet.
Parlons de ma vie ! Ma famille est excellente. Ils sont tous très gentils. Dès les premiers instants, je me suis sentie chez moi. Je n’ai tellement pas eu le cafard que j’en suis venue à me demander si j’étais normale. C’est vrai qu’avant de partir, j’ai passé des journées à lire des témoignages d’anciens participants et je crois que ça m’a énormément aidée à me préparer psychologiquement.
Parlons du pays. Je vis dans une ferme, plutôt une « Farm », un « Ranch » si vous préférez. Il y a les vaches, les chevaux, les terres immenses. Tout est exactement comme je l’imaginais : les levers à l’aube, les samedis passés à cheval à déplacer un troupeau de vaches, et le soir, après avoir passé la journée assise sur la selle et avoir grillé sous le soleil, on prend une bonne douche et on regarde un bon film à la télé. Ici c’est une sorte de stéréotype de l’Ouest américain : la musique country, les rodéos, les chapeaux, les troupeaux d’antilopes et de daims qui tournent autour de la maison et, le soir, les hurlements des coyotes. Les couchers de soleil sont inoubliables’ J’ai déjà vu une aurore boréale.
Si l’on m’avait dit, il y a un an, qu’un jour je trierais les vaches et que je participerais à un « wagon trail » (une randonnée de plusieurs jours à travers la plaine), j’aurais simplement ri, j’aurais ri très fort. Quand je repense à tout ce que j’ai vécu, appris ou entrepris en un mois, je n’en reviens pas’ Et ce n’est que le début.
Alice, Loring, Montana / Une année scolaire aux USA, Mascotte de la promo PIE 2003-2004