Quand je suis arrivée à l’aéroport, il y avait deux messieurs et une dame. C’étaient mon père d’accueil – Pat – la déléguée – Jill – et son mari. Ils m’ont posé, en anglais bien sûr, une longue question dans laquelle je n’ai compris que deux mots « You » et « ASSE », j’ai hésité un peu et puis j’ai dit « Oui », enfin « Yes ». J’ai bien fait, je crois. On est partis en voiture, je regardais les lumières dans la nuit et les routes larges. Les questions se sont mises à fuser. Il y en avait plein. Je me souviens avoir bien répondu à la première « What’s your name » et la moitié d’une autre « Do you like horses ? ». Après j’ai dit « Yes » or « No », comme ça venait, comme je le sentais. Au bout d’un moment, je ne comprenais tellement rien, j’étais tellement saoulée que je me suis endormie. Quand nous sommes arrivés dans ma future maison, j’ai vu ma future mère et ma future soeur. Je me suis mise à pleurer : il y avait la fatigue du stage, du voyage, et la joie d’être tombée dans ce qui me paraissait être une bonne famille.
J’ai pris une sacrée décision en décidant de partir. J’en suis très contente.
Corentine, Centralia, Washington / Une année scolaire aux USA